– l’art à l’hôpital, ça aide les malades à s’endormir
– ah bon ?
– et oui : parce que ça les fait rêver !
Instants suspendus aujourd’hui à l’hôpital gériatrique des Charpennes pendant l’atelier philo avec les enfants organisé dans le cadre de l’exposition Vivants – 20 ans de présence culturelle et artistique à l’Hôpital des Charpennes.
Et demain ?
À l’heure où l’on questionne la présence de l’art ici, les enfants nous ont montré de la #curiosité, de la #sensibilité, de l’empathie et de belles #idées pour nourrir et nouer le lien intergénérationnel autour de l’art et de la culture.
La beauté, la vieillesse, la place de l’imaginaire, la création et l’importance de la parole qui nous réunit à tous âges.
Merci et bravo à Marion Cordier, aux Vieillardises et à Claude de m’embarquer dans cette aventure. Car j’ai été embarquée : c’est souvent difficile de sortir de sa zone de confort, de surmonter aussi bien les a priori que la peur qui les accompagne souvent.
Voilà, j’ai pris une grande inspiration, je suis entrée dans l’hôpital, j’ai poussé la porte des chambres, timidement, en retrait presque cachée derrière les enfants qui m’ont aidée à faire ce pas. J’ai souris, j’ai regardé les patients dans les yeux.
Puis nous avons discuté. Tous ensemble.
De l’inconfort nait la philosophie authentique. Je le pense, on ne philosophe pas (seulement) dans un fauteuil…il faut sortir, éprouver, se confronter, surmonter.
Jean-Baptiste Brenet confiait sur l’antenne de France Culture récemment que penser, c’était – au commencement, toucher.
Dans cette expérience, j’ai touché et je l’ai été en retour.